Le bilan radiographique est indispensable quel que soit la pathologie. Il doit être réalisé EN CHARGE (debout) impérativement.
En effet, le pied étant un organe de la locomotricité (marche), l’analyse n’a d’intérêt que lorsqu’il est en appui. Une radiographie du pied en charge nous permettra d’analyser précisément l’architecture de votre pied dans le cadre du bilan radiologique.
Le bilan radiographique classique comprend des radiographies des deux pieds de façon à permettre une comparaison entre le pied pathologique et le pied sain. Le bilan radiologique comprend donc :
• Des clichés des deux pieds en charge de face et de profil
• Des clichés des deux chevilles de face en charge avec fil de Méary
La radiographie des deux chevilles de face en charge avec fil de Méary nous permet d’évaluer le bon positionnement de votre talon lors de l’appui. C’est ce positionnement au sol de votre talon qui explique l’usure en interne ou en externe de vos chaussures. Que votre pathologie du pied se situe sur l’avant-pied ou sur l’arrière du pied, il est toujours important d’avoir une vue globale de ce pied.
Parfois, certains clichés en décharge seront prescrits de façon à analyser un peu plus en détail une articulation précise.
L’échographie a une part importante dans le bilan radiologique diagnostique des pathologies du pied. L’échographie permet d’observer toutes les structures superficielles avec une analyse précise des tendons et des parties molles. L’échographie a un intérêt dans l’analyse des tendons et des ligaments car le radiologue qui réalise l’échographie peut dynamiser (bouger) le pied pendant l’examen. Il peut ainsi tendre des structures pour vérifier si elles sont toujours bien en place, ou mobiliser un tendon à la recherche d’une zone de frottement. Cet examen doit être réalisé par un opérateur spécialisé et entrainé. Ainsi en fonction de l’habitude du radiologue, l’examen sera plus ou moins précis. L’échographie est un très bon examen car il est précis et non irradiant.
Le scanner permet l’analyse des rapports entre les différents os de votre pied. Il est très efficace pour détecter de petites fractures ou des arrachements osseux. Le scanner permettra aussi d’analyser les articulations pour rechercher une arthrose.
Cet examen est irradiant et doit être réalisé avec parcimonie.
L’arthroscanner est un scanner centré sur une articulation. Au début de cet examen, on réalise une piqûre dans l’articulation concernée avec infiltration d’un produit de contraste. Ce liquide qui vous sera prescrit avant l’examen permet une analyse très précise du cartilage de l’articulation pathologique. On peut réaliser dans le même temps une infiltration par corticoïde qui pourra vous être prescrite par votre chirurgien de façon à soulager les douleurs liées à un épanchement intra-articulaire. L’infiltration par corticoïde n’est pas systématique, elle sera discutée avec vous avant la prescription. En effet, cette infiltration n’a d’intérêt que s’il existe un épanchement intra-articulaire. Ce type d’infiltration peut toujours être grévé de complications, et même si elles sont rarissimes, la balance bénéfices-risques doit être bien évaluée.
Cet examen est irradiant et doit être réalisé avec parcimonie.
L’IRM est elle aussi un examen centré sur les parties molles et les tendons. L’IRM permet la recherche et l’analyse des tuméfactions dans le pied et la cheville. L’IRM permet aussi la recherche d’épanchement, c’est-à-dire de liquide dans la gaine des tendons ou des articulations. Enfin elle permet de retrouver des ecchymoses, des œdèmes intra-osseux ou des fractures de fatigues. L’IRM peut permettre une analyse fine du cartilage. Elle n’a cependant pas réponse à tout. En effet, l’IRM ne permet pas l’analyse des structures osseuses et ne donne pas d’information sur l’architecture du pied.